ETA: l'Espagne "va exiger la coopération" du Venezuela

Publié le par Nessa

http://www.leparisien.fr/images/2010/10/05/1096588_photo-1286277977600-1-0_150x113.jpgLe gouvernement espagnol "va exiger la coopération" du Venezuela sur la présence supposée dans ce pays de membres de l'organisation indépendantiste basque armée ETA, a affirmé mardi la numéro deux de l'exécutif Maria Teresa Fernandez de la Vega.

"Nous allons exiger cette coopération (...)" et "nous devons travailler pour que cette coopération se traduise dans des faits concrets, par l'application des mesures judiciaires", a-t-elle déclaré à la radio Cope.

Le chef de gouvernement José Luis Rodriguez Zapatero avait indiqué lundi qu'il demanderait des informations à Caracas, après les déclarations de deux membres présumés d'un commando de l'ETA, rapportées par la justice, selon lesquelles ils ont été entraînés au Venezuela durant l'été 2008.

Un de leurs formateurs aurait été l'espagnol Arturo Cubillas Fontan, membre de l'ETA, résident au Venezuela, marié à une Vénézuélienne et considéré par la justice espagnole comme "responsable de l'ETA dans cette zone du continent américain depuis 1999" et chargé de "coordonner les relations avec les Farc".

Caracas a toujours démenti avec véhémence toute collaboration avec l'ETA ou les Farc.

Le gouvernement vénézuélien "réfute et dément toute déclaration prétendant le lier à l'organisation terroriste ETA dont il condamne sans retenue les activités", selon un communiqué diffusé lundi soir par le ministère des Affaires étrangères, ajoutant que Caracas offrait sa coopération policière et judiciaire à l'Espagne sur ce dossier.

La justice espagnole soupçonne depuis plusieurs mois le Venezuela d'Hugo Chavez de servir de sanctuaire à des membres de l'ETA.

Le juge espagnol Eloy Velasco avait lancé en mars, 12 mandats d'arrêt internationaux contre des membres de l'ETA et des Farc, dont Cubillas, qui auraient échangé des cours de maniement d'armes et d'explosifs et planifié des assassinats de personnalités colombiennes en Espagne.

Ces derniers auraient bénéficié, selon ce magistrat, d'une "coopération gouvernementale vénézuélienne".

Mme de la Vega a écarté mardi l'éventualité d'une rupture diplomatique avec le Venezuela. "Sur le principe nous devons penser que cette hypothèse ne se produira en aucune façon", a-t-elle déclaré.

© leparisien.fr

Publié dans Société

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article