Chili : cinq des 33 mineurs bloqués souffrent de dépression

Ils ne vont finalement pas tous aussi bien que ça. Cinq des 33 mineurs piégés depuis 22 jours et pour encore plusieurs semaines au fond d'une mine du nord du Chili souffrent de «dépression» et vont être traités à distance par un psychiatre. C'est le ministre chilien de la Santé, Jaime Manalich, qui a fait cette annonce, contrebalançant ainsi les premières images optimistes diffusées par la télévision chilienne grâce à une micro-caméra transmise par la «paloma», un pigeon voyageur mécanisé qui permet de les ravitailler.

 «Cinq des mineurs sont isolés, ne s'alimentent pas bien, et ne veulent pas apparaître sur la vidéo», a déclaré le ministre à la presse, à l'issue d'une vaste enquête de nature psychologique réalisée auprès des hommes du fond. «Dépression est le mot qui convient».

Ces cinq mineurs devaient avoir vendredi un entretien avec un psychiatre. Manalich a en revanche rapporté un «progrès significatif» de l'état général des mineurs. «On a réussi à les hydrater, ils ne se plaignent pas de la soif, leurs urines sont normales, et les diarrhées qui étaient apparues à cause de l'eau qu'ils buvaient en bas se sont arrêtées».

En attendant de revoir la lumière du jour - dans un à quatre mois - les mineurs sont suivis à distance par une équipe médicale. Certains sont encore dans un état de santé «raisonnable», malgré la perte de poids et la déshydratation. La caméra doit également permettre aux mineurs de se filmer pour montrer aux médecins en surface «leurs lésions de peau ou les muqueuses», dues au confinement, où se mélangent poussière, humidité et chaleur.

Quatre experts de la Nasa, l'agence spatiale américaine, sont attendus dimanche pour livrer une expertise de la survie en confinement. D'ici là, les autorités s'apprêtent à entreprendre le forage d'un tunnel de 66 m de large en direction des mineurs.

 ^{Vidéo. La difficile attente des proches des mineurs}

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